l'histoire de deux êtres qui auraient pu se voir de près,
une ébauche de commencement,
une confidence à l'oreille,
une chorégraphie suspendue à la dernière note,
l'espoir déraisonnable que ce soit écrit,
quelque part.

un pincement à l'âme
un moment trop bref,
une attente trop longue,
un indicible non-dit permanent,
relation qui ne tient qu'à un fil,
tension reconduite au lendemain
folle envie de prononcer ce qui ferait tout basculer

Quand y a du plaisir, y a pas d'gêne.
Y a que le vertige en plus.
Alors avec lui,
envie de sodomie,
de chaud,
de fluide,
d'humide.
Sans queue,
ni tête,
l'extrémité de la profondeur,
la frénésie de la lenteur,
contenues dans le premier frôlement,
aimanté
geste sussuré
sa main en février.

Mordre pour pas embrasser,
sans qu'il y ait encore besoin d'y penser

Le sidéral à portée de doigts,
le bleu de ces nuits-là.

Ca faisait cinq ans qu'on se connaissait.
Cette année-là, j'ai eu mes règles 3 jours avant l'été
et je n'arrivais pas à lui dire que je l'aimais.
Y avait eu sa main en février.
J'ai cru...
... que j'avais chassé les fantômes,
que je n'aurais plus d'insomnies,
la nuit,
qu'on irait à la mer et que jamais on en reviendrait.
J'ai cru qu'il serait le dernier,
mais il n'était qu'un autre, après le premier,
j'y ai cru quand il m'a dit qu'il m'attendrait,
te espero,
de l'autre côté,
j'ai cru que je serais la dernière,
mais je n'étais qu'une autre, après la première.
Fallait pas croire souchon maudit.

in copié-collé, juin 05