To content | To menu | To search

s h i v a

Tuesday, August 2 2011

dedans, en chantier

chantier

belliard, 1er août 2011

jeté beaucoup, à tour de bras


"La côtelette
Voici un jour ce que j'ai fait de mon corps :
A Leysin, en 1945, pour me faire un pneumothorax extrapleural, on m'enleva un morceau de côte, qu'on me restitua ensuite solennellement, troussé dans un peu de gaze médicale (les médecins, suisses, il est vrai, professaient ainsi que mon corps m'appartient, dans quelque état dépiécé qu'ils me le rendent : je suis propriétaire de mes os, dans la vie comme dans la mort). Je gardai longtemps dans un tiroir ce morceau de moi-même, sorte de pénis osseux analogue au manche d'une côtelette d'agneau, ne sachant pas qu'en faire, n'osant pas m'en débarrasser par peur d'attenter à ma personne, bien qu'il fût assez inutile d'être enfermé ainsi dans un secrétaire, au milieu d'objets "précieux", tels que de vieilles clefs, un livret scolaire, le carnet de bal en nacre et le porte-cartes en taffetas rose de ma grand-mère B. Et puis, un jour, comprenant que la fonction de tout tiroir est d'adoucir, d'acclimater la mort des objets en les faisant passer par une sorte d'endroit pieux, de chapelle poussiéreuse où, sous couvert de les garder vivants, on leur ménage un temps décent de morne agonie, mais n'allant pas jusqu'à oser jeter ce bout de moi-même dans la poubelle commune de l'immeuble, je balançais la côtelette et sa gaze, du haut du balcon, comme si je dispersais romantiquement mes propres cendres, dans la rue Servandoni, où quelque chien dut venir les flairer."

Roland Barthes, par Roland Barthes, 1974.

Saturday, July 30 2011

home

famille

dijon, 28 juillet 2011

Friday, April 15 2011

duty free

duty_free

francfort airport, 15 avril 2011

Sunday, January 30 2011

ressources humaines

work_on_sunday

csi, janvier 2011

Friday, June 26 2009

from the hollow coast, suite

mur rose
cergy, mai 2009

Friday, May 22 2009

pendu

pendu
cergy, avril 2009

Sunday, August 24 2008

once, a holy day

si-vous-saviez

st laurent du maroni, août 2008

Monday, May 5 2008

a-n-d-p



sarTROUville, février 2008

Wednesday, February 28 2007

in concret we trust - wallpaper 2, 3


cergy, janvier 2007

in concret we trust - wallpaper 1


cergy, janvier 2007

Wednesday, April 12 2006

up and downs

Sunday, March 5 2006

décembre exactement



dans le fond, évantée,
du haut de ces mornes clochers,
faudrait dégommer la vierge au carrefour,
avec ses yeux,
implorée,
à l'imparfait,
s'accorder

tirs tendus d'oeils mutins
à l'horizontal,
le matin,
les coups de maître
des glaces sans tain,
troisième à gauche
au talon d'achille,
les étoiles filent
et meurent
plus jamais ne me leurre

il nous faut y aller
les premiers seront les derniers
et tous les mêmes au milieu
dans leurs jeux
d'insouciants babillages
emballés
d'abord tonitrués

il nous faut oublier
le temps presse
faire cesser
les pâles copies de décembre en février
une seule promesse : sans lendemain
et de l'ivresse
la fin

Sunday, February 12 2006

tabula rasa, plus lentement cette fois




La vitesse est un leurre, on a tou-te-s besoin de préliminaires.

Wednesday, February 1 2006

pixelisees


"Rien n'aura eu lieu que le lieu."

Mallarmé.

Thursday, December 15 2005

often back



Elle arrive en retard. Aux bords, abîmée, elle a pris son temps. Elle arrive pourtant. Dans sa poche, l'itinéraire du détour, en dessous, la cartographie point par point du cadavre et derrière, au bic bleu, la géographie du lieu.

J'ai tout noté, tout est là, sur ce papier.

L'exquis à l'équerre, elle n'y croyait pas, elle aura essayé. Elle s'est trompée. Elle s'assoit par terre, hésite encore à regarder. Elle se rappelle la Durance, qu'entre eux, ça n'a pas duré, qu'il aurait fallu ne pas se retourner.

Tu sais, Orphée...

Elle avait douté.


Maintenant, elle sait.

Les flous récurrents, c'est à cause des tremblements, trop de café, trop de clopes, trop de martini blanc. En guise de légèreté, les moments indélicats lui restent sur l'estomac. C'est pour cela qu'elle boit. Elle regarde enfin, croit voir, mais ne voit rien. Dehors, rien qui braille.
Elle a trop bu.

Dans le noir, le silence est reposant. Alors, la nuit, elle parle.

Je reviens du lieu où je t'attend. J'ai fermé la porte en partant. La clé, sous le carré blanc.

Sunday, November 13 2005

de quoi s'en faire


Les seules et saoules parlent aux seuls et saouls...

"Non, vous n'êtes pas seul-e-s", m'ont-illes dit, "dehors, vous irez, dans les lieux publics qui attendent que vous leur fassiez la nique, vous vous retrouverez, dans le métro, vous vous aimerez, vous n'êtes rien, soyez tout, les règles du jeu changent, mais vous rejouerez, pour le beau geste et par pure gratuité, spontanément réorganisé-e-s. Pas de passé simple aux êtres singuliers, et si le présent n'est qu'un moment d'angoisse à esquiver, ensemble vous avancerez."

Nous sommes périlleux, il nous faudra sauter. Nous connaissons des secrets.
Où que l'on aille on s'écartèle... et si on dynamitait charles martel ?!

Ce que vous craignez de perdre, vous l'avez déjà perdu, alors ne craignez plus.

L'art, l'amour et la révolte, C'EST LE FAIRE, juste faites-le.

Tuesday, October 4 2005

ce non

des doubles