Les pieds dans l'eau, c'est mieux que la gueule sous la flotte, indeed. En bretagne, les deux pour le même prix. En prime, le malin plaisir d'échapper à la canicule qui s'étale sur les cartes de météo france tous les soirs à 20h.

Sur le quai du retour, une certitude, paris ne m'a pas manqué.

Partie en vacances comme on part à la retraite, avec pour seul impératif d'accueillir le lendemain comme la veille, de remplir les jours d'infimes petits riens, de très légers déplacements, de redondant. Et toute latitude pour dormir un peu dans le jardin l'après-midi. Un programme d'octogénaire, réglé, précis et répété à loisir. Rien de grand. Rien de très exaltant. Pas de surprise et peu d'imprévu. Un vrai bonheur.

Avec mes grands-parents, l'impression d'avoir 15 ans. Ou 5 peut-être. Autour de la table, les vieilles histoires se racontent à n'en plus finir. Le passé s'étale, se répand, se retire et revient.

Et l'enfance meurt là.

Alors avec des frissons adolescents, la retraite buissonnière, la route la nuit, de l'amour, en transit, dans une chambre qui sent la poussière - entre eux deux, tout ce dont il ne se souviendra pas - des marques dans le cou au petit matin et un vague à l'âme passager, qui passera bien demain.

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