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s h i v a

Tuesday, October 4 2005

j'en doute vol. 2

les jours où j'ai mal au ventre

j'en doute vol. 1

Monday, October 3 2005

re-merci-e

pour les coups de pieds aux fesses constructifs

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Wednesday, August 31 2005

vol. 3, les isthmes pervers.

isthme : bande de terre étroite située entre deux mers et rejoignant deux terres.

pervers: mot trop chargé pour qu'on le dise trop vite, une longue histoire sous l'étoffe du confessionnal, sur le divan des psychiatres, dans les romans de hall de gare. Se dit sans rougir du "non" que l'on oppose à celui de son père. Se dit sans frémir des limites que l'on ne reconnaît pas. Le fantasme de mes névroses. La première fois devant le miroir et toutes les autres en solitaire. Tout "ce qui se joue avant six ans". Tout ce qui, chaque quart de siècle, revient, dans la bouche des bonnes gens.

isthmes pervers:
les recoins sombres,
quand "ça" me pré-okupe,
les chemins de traverse,
de travers,
empruntés aux tortueuses illusions,
vaines déambulations,
pointe des pieds,
pas chassés,
les trains sans arrêt que je n'arrive pas à prendre et ceux dans lesquels je me suis endormie, une autre fois.
Le noir des nuits où je meurs, celles qui me transportent au petit matin les yeux ouverts, quand je les ferme sur d'inconscients voyages, sur la rencontre sans frisson des corps, sur mon vide et le leur,
sur le leurre,
des heures
à attendre,
que le prochain soit le dernier,
retrouver le goût du premier.
L'opaque de mes nuits alcoolisées,
quand j'suis tricard de moi-même,
borderline
j'me malmène,
quand j'aime,
trop,
pas assez,
mal,
le flou de ces journées,
les transits transitoires,
les passages à passer,
ceux que je n'ai pas osés.
Exilée à s'y perdre,
bousculée à s'y prendre,
au jeu,
prise à s'en pendre.
Les mises en scène que j'me joue en solo, quand solitaire j'm'envoie en l'air, l'air de rien.
Quand j'ai trop cru, imbue de lui du bout des doigts, les marges en moi,
les tensions sans son,
sur le fil du rasoir,
des crânes à raser,
dans mes labyrinthes,
éreintée,
les pandas croisés,
les chats perchés,
poudre au nez,
poudre au yeux,
les chagrins silencieux.
Tout ce que je raconte et que j'arrive pas à dire,
sans frémir,
sans rougir
sans partir.

Dijon, nov 04

vol. 2, tout ce qu'il ne faut pas faire.

Tout ce qu'il ne faut pas faire
Je vis dans une réalité floue
J'ai encore dû mettre mes lentilles
A l'envers
Tout ce qu'il ne faut pas faire
J'mets mon sang dans l'lavabo
Mes coudes sur la table
Mon cul sur la machine à laver
Pour mieux me voir
Quand je suis excitée
J'pisse debout dans l'caniveau
J'gratte mon pso
Mes miettes
Sur ta moquette
Y aura mon sang dans l'caniveau
J'fais comme si j'avais pas rêvé
Une autre fois
Dans ces mêmes draps
J'bois pour plus penser
Pour pas dormir
Mais m'écrouler
Le goût que tu avais
L'oublier
ssras
race
cash
Ne plus t'aimer

Train de nuit, 27 août 04

vol. 1, à marcos, à la joie.

A marcos, à la joie
Je suis de la génération
Noir désir
Qui pense que tout est encore possible
Quand tout est déjà perdu
Qui désespère de ne plus espérer
Parce qu'espérer c'est croire
Et croire
C'est douter
Le possible est l'autre visage de l'inéluctable
Il nous tient
Et nous enchaîne
Pour voir si demain
Est bien cet autre jour
Et moi qu'est-ce que je vis ?
J'féminise donc je suis
Je squatte
J'occupe
Je vis gratuit
Demain ?
Non, j'irai pas travailler
Y'a déjà trop d'misères
J'voudrais pas en rajouter
Sur les chemins de travers
Gambader
Pas perdre ma vie à la compter
Voyeurisme impuissant
Aux chaos sous-jacents
Tout raconter
Car vivre
C'est déjà lutter
Et penser c'est dire non
C'est toi qui me l'a dit
Calme et résolue
Avancer.

V.V.K., sept. 03

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