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s h i v a

Monday, October 24 2005

Ecrire

"Savoir qu'on n'écrit pas pour l'autre, savoir que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais aimer de qui j'aime, savoir que l'écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas - c'est le commencement de l'écriture."

Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux.

Wednesday, October 19 2005

rdv rue des solitaires


paris, mai 05.

"En dépit des difficultés de mon histoire, en dépit des malaises, des doutes, des désespoirs, en dépit des envies d'en sortir, je n'arrête pas d'affirmer en moi-même l'amour comme valeur. Tous les arguments que les systèmes les plus divers emploient pour démystifier, limiter, effacer, bref déprécier l'amour, je les écoute, mais je m'obstine : "Je sais bien mais quand même...". Je renvoie les dévaluations de l'amour à une sorte d'obscurantisme, à un réalisme-farce, contre lesquels je dresse le réel de la valeur : j'oppose à tout "ce qui ne va pas" dans l'amour, l'affirmation de ce qui vaut en lui. Cet entêtement, c'est la protestation d'amour : sous le couvert des "bonnes raisons" d'aimer autrement, d'aimer mieux, d'aimer sans être amoureux, etc, une voix têtue se fait entendre : voix de l'Intraitable amoureux. (...)"

Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux.

Saturday, October 15 2005

des lieux transitoires


paris, mai 05.

Friday, October 14 2005

tête en l'air


paris, mai 05.

Wednesday, October 12 2005

vol. 5, noir désir

"(...) Elle a plus envie de parler de cette histoire mais elle en parle quand même, tant son image la hante. La rencontre sur fond de samedi soir sur la terre, le bar, la fumée qui fait écran à leurs regards qui se cherchent, deux personnes qui se reconnaissent sans qu'il y ait besoin des présentations d'usage, l'implicite qui se noue dans leur conversation banale. Elle admet aisément le cliché, d'autant qu'il lui plaît, "ben ouais, j'suis romantico-mystique, et alors?". Quand il a dit, "de toute façon, le paradis c'est juste un tas de Mormonds qui jouent au scrabble, moi j'préfère l'enfer, pour pas mourir d'ennui", elle a compris.
Et puis, le reste, quand enfin illes se voient nus, touchent leur odeur d'un peu plus près, le goût de l'autre au bout des doigts. C'est là qu'elle a su. La tension électrique et le relâchement épidermique, voilà pourquoi. "On dira bien ce qu'on voudra, l'amour, le construit et le blabla, n'empêche, je l'ai pas inventée cette sensation là, le plaisir qui atomise, quand tu comprends enfin ce que ça veut dire "s'envoyer en l'air", quand c'est tellement bon que tu voudrais jamais que ça s'arrête, jouir toute la journée, se baiser, baiser et baiser encore, se laisser glisser... enfin... tu vois, quoi...".
Ca avait duré trois mois.
La suite de l'histoire ? Un banal petit meurtre entre amants, ses sous-entendus à elle et ses quarts de mots à lui, les nuits où illes ne se sont pas compris, celles où il lui a tourné le dos et celles où elle n'a pas dormi. Un soir, il n'est pas passé. Elle l'a attendu en s'en voulant de le faire. Il a réapparu au matin, avec un de ces silences qui ne disent rien qui vaille. Elle me passe les détails de la fin, "c'était glauque, j'vais pas t'faire un dessin".
Depuis, elle meurt une nuit sur deux, avant de s'endormir. Elle va partir, c'est presque déjà fait. Son père est prévenu. Elle va partir parce que sinon, elle n'en reviendra pas. (...)"

in copié-collé, juin 05.

Tuesday, October 11 2005

le pas de la fenêtre


paris, mai 05

Thursday, October 6 2005

au mur, signe-toi vol. 2


grenoble, fev. 05

au mur, signe-toi vol. 1


douarnenez, dec. 04

au bout du bout, on n'a pas vu le fond vol. 2


douarnenez, déc. 04

Tuesday, October 4 2005

au bout du bout, on n'a pas vu le fond vol. 1


douarnenez, déc. 04

"Est-ce que les pensées, les regards, les mots d'amour et les secrets gardent leur valeur quand on les exhibe devant les autres, comme ça ?"
Philippe Garrel, L'Enfant secret.

from the hollow coast of paradise vol. 2


mayotte, dec. 04

from the hollow coast of paradise vol. 1


mayotte, dec. 04

"Il se mît à courir contre le vent. Il se disait : "Il me faut un plaid pour me protéger d'une ombre qui me pousse !" Mais dans le même temps, bien qu'il courût, il avait la certitude que l'être qui cherchait à le rejoindre le rejoindrait un jour, quelque vélocité qu'il mît dans sa course. Il fallait rester libre à l'égard de cette éventuelle rencontre, de cette survenue inexprimable. Il fallait rester libre, solitaire pour quelque chose comme cela."

Pascal Quignard, Les escaliers de Chambord.

du discours de la méthode

ne produire que des ratures,
n'écrire que des brouillons,
esthétiser les erreurs,
prôner l'imperfection,
s'arrêter au pas tout à fait fini,
toujours laisser les points en suspension,
les sombres pages blanches griffonnées,
ne pas les achever,
ne rien faire d'autre qu'esquisser,
quelques contours,
les rebords d'espaces qui restent à inventer,
indécision du coup de crayon,
hésitation vitale
d'un art post-anal

de la représentation de la méthode

vol. 4, quelque chose plus léger qu'l'air

l'histoire de deux êtres qui auraient pu se voir de près,
une ébauche de commencement,
une confidence à l'oreille,
une chorégraphie suspendue à la dernière note,
l'espoir déraisonnable que ce soit écrit,
quelque part.

un pincement à l'âme
un moment trop bref,
une attente trop longue,
un indicible non-dit permanent,
relation qui ne tient qu'à un fil,
tension reconduite au lendemain
folle envie de prononcer ce qui ferait tout basculer

Quand y a du plaisir, y a pas d'gêne.
Y a que le vertige en plus.
Alors avec lui,
envie de sodomie,
de chaud,
de fluide,
d'humide.
Sans queue,
ni tête,
l'extrémité de la profondeur,
la frénésie de la lenteur,
contenues dans le premier frôlement,
aimanté
geste sussuré
sa main en février.

Mordre pour pas embrasser,
sans qu'il y ait encore besoin d'y penser

Le sidéral à portée de doigts,
le bleu de ces nuits-là.

Ca faisait cinq ans qu'on se connaissait.
Cette année-là, j'ai eu mes règles 3 jours avant l'été
et je n'arrivais pas à lui dire que je l'aimais.
Y avait eu sa main en février.
J'ai cru...
... que j'avais chassé les fantômes,
que je n'aurais plus d'insomnies,
la nuit,
qu'on irait à la mer et que jamais on en reviendrait.
J'ai cru qu'il serait le dernier,
mais il n'était qu'un autre, après le premier,
j'y ai cru quand il m'a dit qu'il m'attendrait,
te espero,
de l'autre côté,
j'ai cru que je serais la dernière,
mais je n'étais qu'une autre, après la première.
Fallait pas croire souchon maudit.

in copié-collé, juin 05

plié tendu plié


mon corps est un champ de mines,
et de barbelés,
antipersonnelles
plié, tendu, plié

culture et société veulent s'insérer
entre mes pores
emprisonnant justaucorps

ici, mets-toi là, bouge pas
pas ici, là
rentre ton ventre
serre les fesses
réponds pas quand on t'agresse
sois belle, écarte les cuisses,
et tais-toi !

ils veulent me classer X
parce qu'il me manque un Y

mon corps est un champ de mines,
et de barbelés,
antipersonnelles
plié, tendu, plié.

cé quoi mon genre #2, dec. 03

porn-me-sweet 2

porn-me-sweet 1

ce non

des doubles

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