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en général

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Saturday, July 30 2011

note9

"Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. Le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre. On est pas du même bord, lui et moi, et j'en ai rien à en foutre. J'ai encore jamais fait de politique parce que ça profite toujours à quelqu'un, mais le bonheur, il devrait y avoir des lois pour l'empêcher de faire le salaud. Je dis seulement comme je le pense et j'ai peut-être tort, mais c'est pas moi qui irait me piquer pour être heureux. Merde. Je ne vais pas vous parler du bonheur parce que je ne veux pas faire une crise de violence, mais monsieur Hamil dit que j'ai des dispositions pour l'inexprimable. Il dit que l'inexprimable, c'est là qu'il faut chercher et que c'est là où ça se trouve."

La vie devant soi, Romain Gary

Sunday, May 8 2011

note8

"Autonome, à l'attaque, c'est la seule position"

Casey, in Zone Libre, Aiguise-moi ça

Monday, January 11 2010

matière à penser#3

"LA NARRATRICE : Et la question de l'identité ?
VALÉRIE : La non-identification est la solution. Les femmes non-féminines, les lesbiennes non-lesbiennes, un prolétariat non prolétaire. Les pivoines sentent comme les magnolias. Les chiens sentent comme les chiens. Et les jardins sentent de différentes façons aux différentes saisons de l'année. Et il n'y a pas d'identités données, il n'y a pas de femmes, il n'y a pas d'hommes, il n'y a pas de filles, il n'y a pas de garçons. Il n'y a qu'un petit théâtre de marionnettes. Une pièce merdique qui dure une putain d'éternité et qui a un manuscrit merdique."

La faculté des rêves, Sara Stridsberg

Monday, November 23 2009

note7

"Etre automatique est un désastre pour le cerveau."

Heimo Zobernig

Sunday, October 25 2009

du côté des pirates…

"(...) rester de l'ordre de l'utopie - utopie entendue comme une forme d'idéal qui contient en lui-même sa défaite, dès lors qu'il prétend devenir un système. Il n'y a pour moi d'utopie que désespérée qui ne cherche pas une réalisation effective et globale mais reste de l'ordre de l'expérimentation, à une échelle locale, voire individuelle. C'est une vision du monde qui tend vers un absolu sans pour autant jamais considérer que la fin justifie les moyens."

Emmanuelle Gall, in Allotopies - Copyleft, éditions Incertain Sens

Saturday, October 10 2009

note6

autoroute

Thursday, September 17 2009

matière à penser#2

"Le couple est comme le dernier échelon de la grande débâcle sociale. C’est l’oasis au milieu du désert humain. On vient y chercher sous les auspices de l’«intime» tout ce qui a si évidemment déserté les rapports sociaux contemporains: la chaleur, la simplicité, la vérité, une vie sans théâtre ni spectateur. Mais passé l'étourdissement amoureux, l'"intimité" tombe sa défroque: elle est elle-même une invention sociale, elle parle le langage des journaux féminins et de la psychologie, elle est comme le reste blindée de stratégies jusqu'à l'écoeurement. Il n’y a pas là plus de vérité qu’ailleurs, là aussi dominent le mensonge et les lois de l'étrangeté. Et lorsque, par fortune, on l’y trouve, cette vérité, elle appelle un partage qui dément la forme même du couple. Ce par quoi des êtres s’aiment est aussi bien ce qui les rend aimables, et ruine l’utopie de l’autisme à deux."

Comité invisible, L'insurrection qui vient, 2009

Wednesday, September 16 2009

matière à penser#1

"«JE SUIS CE QUE JE SUIS.» Mon corps m’appartient. Je suis moi, toi t’es toi, et ça va mal.
Personnalisation de masse. Individualisation de toutes les conditions – de vie, de travail, de malheur. Schizophrénie diffuse. Dépression rampante. Atomisation en fines particules paranoïaques. Hystérisation du contact. Plus je veux être Moi, plus j’ai le sentiment d’un vide. Plus je m’exprime, plus je me taris. Plus je me cours après, plus je suis fatiguée. Je tiens, tu tiens, nous tenons notre Moi comme un guichet fastidieux. Nous sommes devenus les représentants de nous-mêmes – cet étrange commerce, les garants d’une personnalisation qui a tout l’air, à la fin, d’une amputation. Nous assurons jusqu’à la ruine avec une maladresse plus ou moins déguisée.

En attendant, je gère. La quête de soi, mon blog, mon appart, les dernières conneries à la mode, les histoires de couple, de cul... ce qu’il faut de prothèses pour faire tenir un Moi! Si «la société» n’était pas devenue cette abstraction définitive, elle désignerait l’ensemble des béquilles existentielles que l’on me tend pour me permettre de me traîner encore, l’ensemble des dépendances que j’ai contractées pour prix de mon identité. (...)"

Comité invisible, L'insurrection qui vient, 2009.

Thursday, September 10 2009

note5

"Je buvais pour noyer ma peine, mais cette garce a appris à nager."

Frida Kahlo, lettre à Ella Wolfe, mercredi 13, 1938

Monday, September 7 2009

note d'intention

"Pour être libre, il suffit de l'être, sans en demander l'autorisation à personne. Il faut se faire une hypothèse sur son propre destin et s'y tenir, sans se soumettre, ni céder aux circonstances. Une telle liberté exige de l'homme de véritables ressources intérieures, un niveau élevé de conscience individuelle, et le sens de la responsabilité devant lui-même et par là devant les autres.
La tragédie est hélas que nous ne savons pas être libres. Nous réclamons une liberté qui doit coûter à l'autre sans rien lui abandonner en échange, voyant déjà là comme une entrave à nos libertés et à nos droits individuels. Nous sommes tous caractérisés aujourd'hui par un extraordinaire égoïsme. Or ce n'est pas cela la liberté. La liberté signifie plutôt apprendre à ne rien demander à la vie ni à ceux qui nous entourent, à être exigent envers soi-même et généreux envers les autres. La liberté est dans le sacrifice au nom de l'amour."

Andrei Tarkovski, Le temps scellé

Monday, August 17 2009

in bed with Mrs Dalloway

"Et c'est ainsi que par un jour d'été les vagues se rassemblent, basculent, et retombent ; se rassemblent et retombent ; et le monde entier semble dire : "Et voilà tout", avec une force sans cesse accrue, jusqu'au moment où le coeur lui-même, lové dans le corps allongé au soleil sur la plage, finit par dire lui aussi : "Et voilà tout"."

Virginia Woolf

Tuesday, September 9 2008

note4

"Le contenu de la mémoire est fonction de la vitesse de l'oubli."

Norman Speer

Thursday, May 8 2008

note3

"Il n'y a pas de différence entre pour l'instant et pour toujours. Tôt ou tard, tout est annulé."

Torgny Lindgren, Paula, ou l'éloge de la vérité, 1993

Monday, October 15 2007

note2

"On sera toujours certain d'être surpris, on pourra toujours s'attendre, de pied ferme, à ne jamais pouvoir s'attendre à."
Clément Rosset, Le réel et son double.

Saturday, August 25 2007

Il y a eu des livres. Heureusement.

"On dit que le plein été s'annonce, c'est possible. Je ne sais pas."
Marguerite Duras, L'homme atlantique.

Saturday, September 16 2006

note1



Misstic, Paris 13e.

Sunday, July 2 2006

télévision vs cinéma

Régis Debré, Vie et mort du regard, une histoire du regard en occident, 1993.

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Wednesday, January 11 2006

prendre une caméra (parole/image au travail)

Marcel Hanoun, L'Insoutenable regard de la caméra, 1995.

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Monday, October 24 2005

Ecrire

"Savoir qu'on n'écrit pas pour l'autre, savoir que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais aimer de qui j'aime, savoir que l'écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas - c'est le commencement de l'écriture."

Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux.

Tuesday, October 4 2005

du discours de la méthode

ne produire que des ratures,
n'écrire que des brouillons,
esthétiser les erreurs,
prôner l'imperfection,
s'arrêter au pas tout à fait fini,
toujours laisser les points en suspension,
les sombres pages blanches griffonnées,
ne pas les achever,
ne rien faire d'autre qu'esquisser,
quelques contours,
les rebords d'espaces qui restent à inventer,
indécision du coup de crayon,
hésitation vitale
d'un art post-anal

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