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s h i v a

Friday, August 19 2011

1 am, all alone

alone

simplon, 18 août 2011

Thursday, July 28 2011

summer trains

duo

latour de carol, 9-18 juillet 2011.

super missive - test micro

OHLALA CELUI-LA
ONLY THE LONELY
DESORDER
simply wretch (c'est rapé)
couacs
(if only the saints) : des refrains que l'on connaît
playlist : 65 jours
des sonates de Haendel, en bouffer

couacs again

Pour bien faire, il faut se mettre debout.

Les mouches se collent à toi comme au cul d'une vache. Vombrissants kamikazes qui ne s'écrasent jamais.
Seuls les avions, invisibles à l'oeil nu, nous rappellent à l'ordre sonore des quotidiens en faillite, des jours ascermentés. La menace, c'est le ciel.

A nouveau, se cacher.

Comment déjouer l'affirmative, aller au-delà de ce constat navrant, de ce prêt-à-l'emploi ? Laborieusement, réapprendre à taper du doigt, exiger du temps en soi. Et dire les choses comme elles viennent, relâcher le langage comme on réchauffe la voix, comme on détend le corps avant qu'il ne s'élance.
L'avant-mouvement.
La porte d'entrée.
Ensuite se faire phasme autant qu'il le prendra, le temps de la fluidité ne compte pas ses heures ni ces renoncements.

SEPTEMBRE EN ATTENDANT

Une nouvelle partie commence. "Honey Love, do you think I can coinche ?"

Ce que l'on s'est dit ce soir-là, je ne m'en souviens pas. Ne restent que des détails. Dehors, le vent qui ne tombait pas. Tu parlais du ciel et moi des bémols. On croyait s'entendre.

La guerre viendra bien assez tôt, de quoi avons-nous hâte ?

Le sommeil n'est pas venu. Tu as peur, je n'attends plus. Tu me laisses te quitter là, dans cette cuisine, tu pars, je ne me retourne pas. Entre nous, les mots ne suffisent plus. Derrière la porte, je te parle encore.

BAD NEWS FROM THE STARS

Juillet 2004 - Il la déteste soudain. Elle ne parvient pas à allumer le feu. Elle a beau faire, elle ne réussit qu'à l'étouffer. Malgré tout elle s'obstine, lui tient tête. Elle a quelque chose à prouver.


Tu es seul en attendant. Plus question d'avoir peur désormais, tu prends ton courage à deux mains, tes tripes sur le devant, tu t'élances, accélères, tu te jettes. Tu crois qu'il est encore temps de rattraper tes errements. Tu y crois, vraiment. C'est le ciel qui t'attend.
Mais tu danses à contre-temps. Dehors, ça va vite, frénétiques emballements à tes trousses te talonnent, te pressent, t'intiment de rejoindre leurs troupes en rang. Au pas la cadence.

Ici l'orage vient vite, de derrière, on le pressent. L'air change de teneur, de tempérament, les insectes se taisent, espèrent en réchapper. Tu remets ton pull. Tu te rends compte qu'elle est partie depuis longtemps, que tu n'envisages plus son retour, pas même une carte postale, avec bons baisers et souvenirs émus. L'odeur du feu éteint imprègne les murs, monte à l'étage, jusque dans ton lit. Cette nuit, tu as bien dormi. Mais au réveil, l'âpre odeur froide, l'entêtant mauvais goût dans la bouche font tout revenir en bloc, tes mots et ses gestes, ce que tu as une fois de trop omis. Tu repars, accélère et te jettes.

ATOM HEART MOTHER

Le Triou, mercredi,
Mon cher ami,

J'ai achevé hier la lettre en allemand que je t'avais promise. En voici un post-scriptum non traduit, une parenthèse finale avant de te quitter en t'embrassant.

Ici les journées sont douces. De l'extérieur, on pourrait croire que nous sommes constamment en retard. Nous nous appliquons juste, avec minutie et sans relâche, à prendre notre temps. Du réveil au souper, nous faisons preuve des plus grandes ingéniosités pour que tout dure, longtemps. Nous t'évoquons parfois, sans dire que tu manques à l'appel, reprenons les jeux que tu affectionnes, le goût que tu dispenses.

Le jardin ouvre sur l'horizon que seules bordent les montagnes. On y voit défiler toutes sortes de pressions atmosphériques, des roses et des mélancoliques, des limpides et quelques obscures. On attend que la pluie vienne pour enfin pouvoir se réfugier, raviver les braises et attendre que cela passe. Car cela passera, sans qu'on ait eu le temps d'entrer dans le rythme, de prendre la mesure de ses agencements.
Autour de la table, les solitaires se reconnaissent, ils racontent leurs histoires car ils se savent pour une fois écoutés. Ils s'épanchent, eux qui ont tout perdu. Nous, on continue à jouer. On abat les cartes, on bouge les pions, on tire les dés. Les mirages, en rase motte, ne sauraient nous arrêter. Nous prendrons le temps d'espérer, pas de gain qui tienne, pas de ligne d'arrivée.

Le ciel hésite. Des percées de lumière sous-tendent le paysage et donnent une acuité particulière au paysage. Un angle à 45°. Nous sommes encore bringuebalants. On balbutie malgré notre âge dont certains disent qu'il es déjà fort avancé. Mais tu sais tout cela.

Ce que tu ne sais pas, c'est que deux plantes anachroniques poussent sur le muret, au bord du champ, et qu'une belette dort dedans.

Voilà, mon ami, nous y sommes. Je te quitte pour de bon et je t'embrasse. Nous partons demain.


Le Triou, 4-8 juillet 2011.

Monday, February 15 2010

#29. Heureusement pour elle, l'air est plus sec de ce côté du Rhône.

Photo0313.jpg

À la veille de son voyage, elle a l'air sévère. La bouche pincée. Il dira qu'elle ressemble à sa mère.

Ils ne s'attarderont pas plus d'une soirée, elle est pressée. Mieux vaut en finir vite avec ce froid. Et puis, que pourrait-elle dire de plus ?
Ils partiront tôt au matin car la route sera longue. Il a neigé toute la nuit, alors il faut gratter le pare-brise et taper un peu ses pieds l'un contre l'autre avant de s'embarquer.

Ils arrivent à l'heure pour le départ. Presque assez de temps pour boire un café, fumer une dernière cigarette, retourner dans ce troquet au fond de la petite rue, tu te rappelles ?
Mais non, elle est pressée. Alors ils se dépêchent, se retrouvent à peine, sortent quelques mots, de vieilles histoires, un vague souvenir, avalent les derniers kilomètres et préfèrent enfin se taire.

À bon port, arrivée et au-revoir encore. Ils tardent un peu alors elle abrège. Vous pouvez partir maintenant, me laisser là, entre les arbres, c'est parfait, je vais me débrouiller et encore merci de m'avoir accompagnée.

Il le faut, ils repartent. Ils se retourneront. Elle sera déjà partie.


Mirepoix-Barbentane, 12 février 2010

Wednesday, January 13 2010

#28. script

6H15
Jusque-là, tout va bien. Ma nuit se poursuit sans encombre. Je suis loin et je suis bien, rêve serein, accompagnée d'un chat qui marche tranquillement à mes côtés, j'avance, l'horizon est dégagé.

6H20
Du remue-ménage au pays des songes, l'image se brouille, quelqu'un crie dans l'arrière-fond.

6H21
Le cri se précise, s'avance au premier plan.

6H22
Jetée sans ménagement hors du rêve. Plus de chat, plus d'horizon, seul le cri prégnant dans la cage d'escalier.

6H23
Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!

Une voix de femme. Elle est désormais sur le palier, devant ma porte. J'émerge, l'angoisse me prend.

Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!

Rapide reconnexion des neurones et évaluation de la situation, je suis dans mon lit, oui, ça d'accord, il fait nuit, OK, la femme continue à crier, qu'est-ce que je fais ?

Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!! Il me menace, il sait que j'ai pas de papiers, monsieur s'il vous plait aidez-moi, je ne me rappelle de rien, il m'empêche de manger, j'ai plus de papiers, il le sait, il m'empêche de sortir, s'il vous plait, aidez-moi, je n'en peux plus, il m'empêche de manger, j'ai reçu un message, aidez-moi, j'ai reçu un message, j'ai peur, s'il vous plait, il m'empêche de sortir, j'ai peur, je n'en peux plus...

6H25
Je suis toujours allongée. Je n'ose pas bouger. La femme semble seule, j'en ai conclu qu'elle n'est pas en train de se faire agresser. Aucune idée de l'heure qu'il est. La voix se calme un peu puis se tait. Silence de plomb. Le voisin de droite se retourne dans son lit. Ça tourne à 150 mille dans ma tête. Qu'est-ce que je fais ? Je me lève ? J'ouvre la porte ? Je vais voir ? J'appelle les keufs ? Je n'ose pas bouger. Le silence est menaçant. Il s'installe.

6H30
Les yeux ouverts dans le noir. Silence toujours. Je tends la main vers mon portable. Il doit être 4H, 4H30 peut-être. 6H30 sur l'écran digital. Dans une demie-heure, mon réveil va sonner.

6H31
Du mouvement dans l'escalier. Une voix d'homme, fluette, chuchottée.

Allez, viens, rentre, viens maintenant.

La voix reprend de plus belle derrière la porte.

Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!! Il me menace, il sait que j'ai pas de papiers, monsieur s'il vous plait aidez-moi, je ne me rappelle de rien, il m'empêche de manger, j'ai plus de papiers, il le sait, il m'empêche de sortir, s'il vous plait, aidez-moi, je n'en peux plus, il m'empêche de manger, j'ai reçu un message, aidez-moi, j'ai reçu un message, j'ai peur, s'il vous plait, il m'empêche de sortir, j'ai peur, je n'en peux plus...

Du mouvement encore, une lutte peut-être, la voix crie, hurle, transperce tout.

Je suis tétanisée, clouée, incapable de ne rien faire, à 150 mille. J'ai peur.

6H33
La voix se calme à nouveau. Un autre voisin, celui d'en face, a ouvert sa porte. Il dit que si ça continue, il va appeler les flics. La femme répond, que oui, qu'il les appelle les flics, elle va tout leur raconter. La porte se referme.

6H37
Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!! Il me menace, il sait que j'ai pas de papiers, monsieur s'il vous plait aidez-moi, je ne me rappelle de rien, il m'empêche de manger, j'ai plus de papiers, il le sait, il m'empêche de sortir, s'il vous plait, aidez-moi, je n'en peux plus, il m'empêche de manger, j'ai reçu un message, aidez-moi, j'ai reçu un message, j'ai peur, s'il vous plait, il m'empêche de sortir, j'ai peur, je n'en peux plus...

6H39
Allez, viens, rentre, viens maintenant

6H40
Laisse-moi, je vais tout leur dire, ils vont savoir ce que tu me fais. Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!! Il me menace, il sait que j'ai pas de papiers, monsieur s'il vous plait aidez-moi, je ne me rappelle de rien, il m'empêche de manger, j'ai plus de papiers, il le sait, il m'empêche de sortir, s'il vous plait, aidez-moi, je n'en peux plus, il m'empêche de manger, j'ai reçu un message, aidez-moi, j'ai reçu un message, j'ai peur, s'il vous plait, il m'empêche de sortir, j'ai peur, je n'en peux plus...

6H45
Pas bougé. Peur. Je m'en veux. Il faudrait réagir, se lever, ouvrir la porte, dire que si ça continue je ferai quelque chose, appeler les keufs, pour leur dire que la femme crie, qu'elle est menacée, qu'elle a peur, que moi aussi j'ai peur, que si ça continue...

J'éteins mon réveil. C'est tout ce que je fais. Le voisin de droite se retourne dans son lit. Je m'en veux, mais j'ai peur, je ne peux rien, à 150 mille.

6H46
Laisse-moi, je vais tout leur dire, ils vont savoir ce que tu me fais. Aidez-moi, aidez-moi, s'il vous plait, aidez-moi !!!!! Il me menace, il sait que j'ai pas de papiers, monsieur s'il vous plait aidez-moi, je ne me rappelle de rien, il m'empêche de manger, j'ai plus de papiers, il le sait, il m'empêche de sortir, s'il vous plait, aidez-moi, je n'en peux plus, il m'empêche de manger, j'ai reçu un message, aidez-moi, j'ai reçu un message, j'ai peur, s'il vous plait, il m'empêche de sortir, j'ai peur, je n'en peux plus...

6H47
La femme crie toujours, mais désormais, dans un téléphone. Qui le lui a tendu, je n'en sais rien, la voix fluette, le voisin d'en face qui aurait réouvert la porte, je ne sais pas. A l'autre bout du fil, une autre voix de femme, que j'entends distinctement grâce du haut-parleur.

Oui, il me menace, il m'empêche de manger, il m'empêche de sortir, oui, il sait que je n'ai plus de papiers, oui, oui, mais j'ai reçu un message, oui, venez, oui, au 79 rue belliard, oui, oui, venez, j'ai peur...

6H55
La femme parle. Au moins, elle ne crie plus. Elle s'adresse au mur ou à la voix fluette, aucune importance, elle parle, les mêmes mots, répétés à l'infini.

6H56
Bruit de sonnette. La voix fluette répond.

Oui au 3e.

Gros pas dans l'escalier. Les flics arrivent, quatre, cinq peut-être.

6H57
voix d'homme : "Madame, bonjour... oula, qu'est-ce que c'est que ce bordel, lâchez ça tout de suite Madame !"

bruit de lame sur le parquet

même voix d'homme : Alors, Madame, qu'est-ce qui se passe ?

Il me menace, il m'empêche de manger, il m'empêche de sortir, il sait que je n'ai plus de papiers, mais j'ai reçu un message, aidez-moi...

Les négociations s'engagent. Une voix de femme-flic, un peu autoritaire, ordonne à la femme de venir avec elle, pour discuter. La femme ne veux pas. Les questions s'enchainent, à la femme, puis à la voix fluette, qui coopère sans discuter. La femme, elle, ne répond pas, ou répond à côté, elle a peur, il la menace, l'empêche de manger, plus de papiers, tout oublié, mais un message, oui un message. Le flic s'énerve.

Madame, vous ne m'écoutez pas, vous habitez là habituellement ?

Il me menace, il m'empêche de manger, il m'empêche de sortir, il sait que je n'ai plus de papiers, mais j'ai reçu un message, aidez-moi...

Où habitez-vous ?

Il me menace, il m'empêche de manger, il m'empêche de sortir, il sait que je n'ai plus de papiers, mais j'ai reçu un message, aidez-moi...

Qui est cette personne pour vous ?

Soit disant un ami, mais, il me menace, il m'empêche de manger, il m'empêche de sortir, il sait que je n'ai plus de papiers, mais j'ai reçu un message, aidez-moi...

Le flic s'impatiente.

Bon, on l'emmène à l'hôpital Bichat. Tu lui mets les pinces, et on l'emmène à Bichat.

La femme a entendu. Elle ne veut pas. La scène s'agite.

Oula, Madame, lâchez ça.

Autre bruit de lame sur le parquet.

7H03
Tout va vite. C'est décidé, on l'emmène.

Madame, on vous emmène à l'hôpital, ça va aller maintenant. On vous emmène Madame, vous allez voir un médecin, ça va aller.

La femme résiste, crie encore, une dernière fois, sa voix s'étouffe alors qu'on l'emporte, lui fait descendre l'escalier. La porte, en bas, se referme.

7H06
Le silence est revenu. Le voisin de droite se retourne dans son lit. Je n'ai pas bougé.

Sunday, August 30 2009

#27. not expecting

Me suis replongée dans de vieux carnets ce soir. Comme parfois, aux moments transitoires. L'écriture joue au moins son rôle de trace, de mémoire, et dans ce cas précis, il ne faut peut-être pas lui demander autre chose que cela. J'ai refait, avec toute la distance de ces deux années écoulées, le chemin des remous affectifs, des faux espoirs, des illusions voulues, des acharnements contre le mur, de la chute.

Sur l'avortement, rien. Quelques mots, illisibles parce que griffonnés de travers, trop serrés, emboutis. Rien à lire, comme s'il n'y avait eu rien à dire. Parce que tout "s'était bien passé" et très vite. Parce qu'il n'y avait pas à se plaindre au fond. Un rendez-vous rapide chez un médecin du 13e, au pied d'une tour, un matin de mai, deux pilules à prendre chez soi le lendemain. Le tour était joué et la vie pouvait continuer, identique à ce qu'elle avait toujours été.
Rien à lire donc.
Pourtant, de ces deux années, ce fut le plus important. Bien plus que de savoir s'il fallait que je me taise ou que je parle pour lui plaire encore, pour qu'il reste, pour qu'il en finisse de désirer ailleurs. Le plus important a bien été l'absent. Le non-venu. Et des mois après, me demander au détour d'un rayon de surgelés quel âge ille aurait, et de quoi ma vie serait faite, comment on aurait fait.

Que l'on s'entende bien, je n'ai pas de regrets. S'il fallait le refaire, je le referais. Et sans hésiter.

Mais il est vrai que cette "expérience" a ébranlée des certitudes auxquelles je m'accrochais farouchement, comme ce "jamais d'enfants" que je brandissais entre autres bannières, parce qu'il était gage de ma sacro-sainte liberté. Peut-être parce que cette "expérience" a introduit une dimension physique, corporelle, à ce qui n'était jusqu'alors pour moi que de l'ordre de l'idée. Peut-être parce qu'il est d'usage qu'à l'échographie, le médecin montre à sa patiente l'avant et l'après. Peut-être parce que le vide, soudain, sur cette vignette floue où l'on ne distingue presque rien, ce vide fait peur, parce qu'il se fait miroir d'un autre vide qu'on se trimballe de manière récurrente, un vide de sens dans ce monde mondialisé. Comme si remplir son ventre d'une vie à venir allait résoudre la question, combler le vide, donner un sens. Certains disent que oui, d'autres que non. Il y a toujours eu deux écoles.

Quoiqu'il en soit, cette semaine, sur la route de Caen, j'ai entraperçu l'histoire d'une grande famille. Et à les voir, je veux bien croire qu'à un moment, le bonheur puisse résider dans des rires d'enfants.

Monday, August 24 2009

#26. si vous saviez comme je vous aime, vous en pleureriez de joie

in vino veritas - no pending request

non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non oui non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non

Tuesday, August 18 2009

#25. soleil trompeur sur carte postale

Les pieds dans l'eau, c'est mieux que la gueule sous la flotte, indeed. En bretagne, les deux pour le même prix. En prime, le malin plaisir d'échapper à la canicule qui s'étale sur les cartes de météo france tous les soirs à 20h.

Sur le quai du retour, une certitude, paris ne m'a pas manqué.

Partie en vacances comme on part à la retraite, avec pour seul impératif d'accueillir le lendemain comme la veille, de remplir les jours d'infimes petits riens, de très légers déplacements, de redondant. Et toute latitude pour dormir un peu dans le jardin l'après-midi. Un programme d'octogénaire, réglé, précis et répété à loisir. Rien de grand. Rien de très exaltant. Pas de surprise et peu d'imprévu. Un vrai bonheur.

Avec mes grands-parents, l'impression d'avoir 15 ans. Ou 5 peut-être. Autour de la table, les vieilles histoires se racontent à n'en plus finir. Le passé s'étale, se répand, se retire et revient.

Et l'enfance meurt là.

Alors avec des frissons adolescents, la retraite buissonnière, la route la nuit, de l'amour, en transit, dans une chambre qui sent la poussière - entre eux deux, tout ce dont il ne se souviendra pas - des marques dans le cou au petit matin et un vague à l'âme passager, qui passera bien demain.

cartepostale

Thursday, August 14 2008

#24. empty memory card

Jamais deux sans trois. Il a dit non, encore une fois.
Le dérapage fut joyeux et léger, pas de quoi entacher.
De toute façon, j'ai déjà oublié.

http://www.deezer.com/track/23918

Monday, March 31 2008

#23. les draps sales

Texte écrit dans le cadre du projet "les draps sales" de Olivier Pierre Jozef C.. Après réception d'un /trousseau/ de draps et taies en coton blanc, la consigne était de tenir le carnet de bord de ces draps et des moments que j'y avais passé, puis d'en définir une "valeur" pour une hypothétique revente après usage.

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Thursday, November 22 2007

#22. regretter les ailes.

Nous souffrons de peurs d'enfants, de ceux qui ne veulent pas grandir, pas sortir, pas mourir.
Et merde...
Un film tourné à sarTROUville avec des pré-trentenaires dépressifs...

Le contexte, dehors, n'aide en rien. On n'a pas bougé le petit doigt et Sarko fut là, il y était déjà, on savait que rien n'y changerait, qu'on mette un bulletin dans l'urne ou pas, qu'on risque l'arrestation ou qu'on gueule devant la télé, tout, à l'avance, semblait joué. On a passé notre tour. On continue à le passer. A tergiverser, tourner en rond et piétiner. On se regarde faire du sur-place, on regarde le monde avancer sans nous, sans plus aucune place pour nos idéaux. On les dit périmés, utopistes, attardés, post-beatniks-les-doigts-dans-le-nez, on doit devenir raisonnables, productifs, s'insérer, trouver sa place, y rester, bien sagement sans bouger, se lever tôt, ne plus rêver, car le rêve, ça fait pas bouffer.
Créer de la forme, de l'image, du spectacle, du tout-prêt, tout emballé, du blanc sur blanc, du "qui fonctionne". Même les écoles d'art ne sont plus un refuge. L'ont-elles un jour été ? On y parle commerce, vente, marché, on s'y conforme à la conformité. Que rien ne dépasse ou vous serez mis à pied.
Paris englue. Le décret de l'apparence, là encore, conformité, uniforme, aussi obligatoire que la jupe. On te dira comment fantasmer.

En grève contre la post-modernité ! Voilà. Reconductible à jamais et sans préavis, ni même besoin d'une majorité.

Tu m'étonnes qu'on fuit. Mais qui ne le fait pas ? Les internautes, réfugiés derrière leurs écrans, leurs quinze identités, ceux-là même pour qui "in real life" ne rime plus qu'avec insatisfaction, contrainte, résignation et physiques nécessités.

Génération Ken le survivant, accoutumée au chaos, qu'elle digère, avale, gobe et chie sans aucune difficulté. Génération surprotégée, pourrie gâtée de fausse prospérité, de conflits géographiquement éloignés, médiatisés, de promesses de désirs assouvis, de plaisirs immédiats. Génération goinfrée, repue, mais qui continue malgré tout, la gerbe se saurait être un obstacle, on se vide et on recommence, les doigts au fond de la gorge, on est habitué.

Friday, September 28 2007

#21. en guise d'asphalte, du gravier.

mourir là maintenant
d'un truc fulgurant
pas courant
mourir violemment en dormant

Monday, September 17 2007

#20. la ultima vez

Partir aux frais matins des pays chauds.
Se lever tôt.
Et sans chagrin.

Je l'aimais de cet amour triste et sans retour.

Cette fois je laisse les clés.

Wednesday, August 29 2007

#19. à ce qui aurait pu mal finir.

Dernier jour de ce bien trop long mois d'août.

Appeler moins.
Se faire rare, à nouveau.
Ne pas craindre, seule condition pour être libre.
Ne jamais se cantonner à un seul regard. Au contraire, les multiplier.

Ne pas avoir besoin mais envie.
Rien d'acquis, jamais, encore moins de dû, le vivant est une constante précarité, un fil du rasoir aiguisé, une négociation reconduite d'instant en instant. Il n'y a que des situations, alors s'adapter.

Toujours la même rengaine, quand on est nihiliste, il faut se passionner. Entretenir le foyer... ou comment tout commence par une cuisine bien rangée !

Le jour du départ, il me fait le coup du double appel.

Saturday, September 2 2006

#18. Escapa de verano vol.2

Le coeur à l'envers.

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Monday, July 31 2006

#17. Escapa de verano vol. 1

Donde saves.

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Friday, July 14 2006

#16. Interruption volontaire d'intimité.

Plus rien ne nous retient. On s'effiloche.

Relation en coton, se déchirer sans bruit, sans fureurs, un subtil crissement, pas même de dents, et du silence gêné, la matière entre nous recule, se dissout doucement.

Un vide fracassant.

Nous aurons été un rendez-vous manqué, en retard sur l'heure dite, trop ou pas assez, mais toujours seuls sur le quai.

Y croire encore, il fallait être hasardeux.

Sunday, July 2 2006

#15. Mais tais-toi...

Le dire vite.

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Thursday, June 22 2006

#14. No moon tonight.

De la beuverie sur voie publique autorisée.

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Tuesday, June 20 2006

#13. Playlist nostalgie...

... en boucle.

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