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Saturday, June 10 2006

#12. Dame el veneno

Cet été, j'arrête de fumer.

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Friday, June 9 2006

#11. Avec le temps...

... tout va bien.

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Tuesday, May 23 2006

#10. Prendre du recul...

... pour prendre de l'élan.

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Wednesday, May 17 2006

#9. Sans importance.

De nombril et de cinéma, encore une fois.

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Tuesday, May 9 2006

#8. Pendant le joli mois de mai...

...de novembre ne pas se croire épargnée.

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Sunday, April 30 2006

#7. Il était deux femmes dans l'ouest.

after the (t)rain

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Saturday, April 29 2006

#6. Les lunes sont rousses.

Couvrez-vous, il fera froid.

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Monday, April 24 2006

#5. Did you say grey ?

A rebours, ante date. Jusqu'au retour, aujourd'hui.

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Friday, April 7 2006

#4. Aimer la Bretagne, c'est d'abord aimer.

Le coeur en avant.

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Friday, March 24 2006

#3. Le fond de l'air est froid.

De luttes, de ciné et d'arpèges à accorder.

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Saturday, March 11 2006

#1. d'abord, ouvrir la fenêtre.

L'ouvrir en grand.

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Sunday, March 5 2006

vol. 6, copié-collé

"Pour se parler à soi-même, il faut au moins être deux."

paris, mars 2005-mars 2006

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Wednesday, October 12 2005

vol. 5, noir désir

"(...) Elle a plus envie de parler de cette histoire mais elle en parle quand même, tant son image la hante. La rencontre sur fond de samedi soir sur la terre, le bar, la fumée qui fait écran à leurs regards qui se cherchent, deux personnes qui se reconnaissent sans qu'il y ait besoin des présentations d'usage, l'implicite qui se noue dans leur conversation banale. Elle admet aisément le cliché, d'autant qu'il lui plaît, "ben ouais, j'suis romantico-mystique, et alors?". Quand il a dit, "de toute façon, le paradis c'est juste un tas de Mormonds qui jouent au scrabble, moi j'préfère l'enfer, pour pas mourir d'ennui", elle a compris.
Et puis, le reste, quand enfin illes se voient nus, touchent leur odeur d'un peu plus près, le goût de l'autre au bout des doigts. C'est là qu'elle a su. La tension électrique et le relâchement épidermique, voilà pourquoi. "On dira bien ce qu'on voudra, l'amour, le construit et le blabla, n'empêche, je l'ai pas inventée cette sensation là, le plaisir qui atomise, quand tu comprends enfin ce que ça veut dire "s'envoyer en l'air", quand c'est tellement bon que tu voudrais jamais que ça s'arrête, jouir toute la journée, se baiser, baiser et baiser encore, se laisser glisser... enfin... tu vois, quoi...".
Ca avait duré trois mois.
La suite de l'histoire ? Un banal petit meurtre entre amants, ses sous-entendus à elle et ses quarts de mots à lui, les nuits où illes ne se sont pas compris, celles où il lui a tourné le dos et celles où elle n'a pas dormi. Un soir, il n'est pas passé. Elle l'a attendu en s'en voulant de le faire. Il a réapparu au matin, avec un de ces silences qui ne disent rien qui vaille. Elle me passe les détails de la fin, "c'était glauque, j'vais pas t'faire un dessin".
Depuis, elle meurt une nuit sur deux, avant de s'endormir. Elle va partir, c'est presque déjà fait. Son père est prévenu. Elle va partir parce que sinon, elle n'en reviendra pas. (...)"

in copié-collé, juin 05.

Tuesday, October 4 2005

vol. 4, quelque chose plus léger qu'l'air

l'histoire de deux êtres qui auraient pu se voir de près,
une ébauche de commencement,
une confidence à l'oreille,
une chorégraphie suspendue à la dernière note,
l'espoir déraisonnable que ce soit écrit,
quelque part.

un pincement à l'âme
un moment trop bref,
une attente trop longue,
un indicible non-dit permanent,
relation qui ne tient qu'à un fil,
tension reconduite au lendemain
folle envie de prononcer ce qui ferait tout basculer

Quand y a du plaisir, y a pas d'gêne.
Y a que le vertige en plus.
Alors avec lui,
envie de sodomie,
de chaud,
de fluide,
d'humide.
Sans queue,
ni tête,
l'extrémité de la profondeur,
la frénésie de la lenteur,
contenues dans le premier frôlement,
aimanté
geste sussuré
sa main en février.

Mordre pour pas embrasser,
sans qu'il y ait encore besoin d'y penser

Le sidéral à portée de doigts,
le bleu de ces nuits-là.

Ca faisait cinq ans qu'on se connaissait.
Cette année-là, j'ai eu mes règles 3 jours avant l'été
et je n'arrivais pas à lui dire que je l'aimais.
Y avait eu sa main en février.
J'ai cru...
... que j'avais chassé les fantômes,
que je n'aurais plus d'insomnies,
la nuit,
qu'on irait à la mer et que jamais on en reviendrait.
J'ai cru qu'il serait le dernier,
mais il n'était qu'un autre, après le premier,
j'y ai cru quand il m'a dit qu'il m'attendrait,
te espero,
de l'autre côté,
j'ai cru que je serais la dernière,
mais je n'étais qu'une autre, après la première.
Fallait pas croire souchon maudit.

in copié-collé, juin 05

Wednesday, August 31 2005

vol. 3, les isthmes pervers.

isthme : bande de terre étroite située entre deux mers et rejoignant deux terres.

pervers: mot trop chargé pour qu'on le dise trop vite, une longue histoire sous l'étoffe du confessionnal, sur le divan des psychiatres, dans les romans de hall de gare. Se dit sans rougir du "non" que l'on oppose à celui de son père. Se dit sans frémir des limites que l'on ne reconnaît pas. Le fantasme de mes névroses. La première fois devant le miroir et toutes les autres en solitaire. Tout "ce qui se joue avant six ans". Tout ce qui, chaque quart de siècle, revient, dans la bouche des bonnes gens.

isthmes pervers:
les recoins sombres,
quand "ça" me pré-okupe,
les chemins de traverse,
de travers,
empruntés aux tortueuses illusions,
vaines déambulations,
pointe des pieds,
pas chassés,
les trains sans arrêt que je n'arrive pas à prendre et ceux dans lesquels je me suis endormie, une autre fois.
Le noir des nuits où je meurs, celles qui me transportent au petit matin les yeux ouverts, quand je les ferme sur d'inconscients voyages, sur la rencontre sans frisson des corps, sur mon vide et le leur,
sur le leurre,
des heures
à attendre,
que le prochain soit le dernier,
retrouver le goût du premier.
L'opaque de mes nuits alcoolisées,
quand j'suis tricard de moi-même,
borderline
j'me malmène,
quand j'aime,
trop,
pas assez,
mal,
le flou de ces journées,
les transits transitoires,
les passages à passer,
ceux que je n'ai pas osés.
Exilée à s'y perdre,
bousculée à s'y prendre,
au jeu,
prise à s'en pendre.
Les mises en scène que j'me joue en solo, quand solitaire j'm'envoie en l'air, l'air de rien.
Quand j'ai trop cru, imbue de lui du bout des doigts, les marges en moi,
les tensions sans son,
sur le fil du rasoir,
des crânes à raser,
dans mes labyrinthes,
éreintée,
les pandas croisés,
les chats perchés,
poudre au nez,
poudre au yeux,
les chagrins silencieux.
Tout ce que je raconte et que j'arrive pas à dire,
sans frémir,
sans rougir
sans partir.

Dijon, nov 04

vol. 2, tout ce qu'il ne faut pas faire.

Tout ce qu'il ne faut pas faire
Je vis dans une réalité floue
J'ai encore dû mettre mes lentilles
A l'envers
Tout ce qu'il ne faut pas faire
J'mets mon sang dans l'lavabo
Mes coudes sur la table
Mon cul sur la machine à laver
Pour mieux me voir
Quand je suis excitée
J'pisse debout dans l'caniveau
J'gratte mon pso
Mes miettes
Sur ta moquette
Y aura mon sang dans l'caniveau
J'fais comme si j'avais pas rêvé
Une autre fois
Dans ces mêmes draps
J'bois pour plus penser
Pour pas dormir
Mais m'écrouler
Le goût que tu avais
L'oublier
ssras
race
cash
Ne plus t'aimer

Train de nuit, 27 août 04

vol. 1, à marcos, à la joie.

A marcos, à la joie
Je suis de la génération
Noir désir
Qui pense que tout est encore possible
Quand tout est déjà perdu
Qui désespère de ne plus espérer
Parce qu'espérer c'est croire
Et croire
C'est douter
Le possible est l'autre visage de l'inéluctable
Il nous tient
Et nous enchaîne
Pour voir si demain
Est bien cet autre jour
Et moi qu'est-ce que je vis ?
J'féminise donc je suis
Je squatte
J'occupe
Je vis gratuit
Demain ?
Non, j'irai pas travailler
Y'a déjà trop d'misères
J'voudrais pas en rajouter
Sur les chemins de travers
Gambader
Pas perdre ma vie à la compter
Voyeurisme impuissant
Aux chaos sous-jacents
Tout raconter
Car vivre
C'est déjà lutter
Et penser c'est dire non
C'est toi qui me l'a dit
Calme et résolue
Avancer.

V.V.K., sept. 03

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